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9 décembre 2009

Lyon 8 décembre

Être au bon endroit

P1020046   P1020049

P1020053

au bon moment

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Bien plus que tous les KILOWATT

juste ces  petites lumières

pour exhausser les prières

On ferme les yeux

et on

fait

un

voeu

**************

Le pourquoi du comment.

Curieuse coutume que de sortir un soir de 8 décembre pour aller admirer une ville complètement illuminée par ses habitants. Se promener à pied à travers celle-ci, avec femme, poussette, enfants et grand-parents, tout cela par un temps souvent frisquet et même sous la pluie, au milieu de milliers d’autres personnes.

Qu’est ce qui fait sortir les lyonnais ce jour-là ? Et qu’est ce qui pousse les lyonnais à illuminer leur ville ?

Une première légende - la peste !

Une légende bien installée, dit que la peste s’est arrêtée au abord de la ville au moyen âge et qu’en remerciement les lyonnais ont commencé à éclairer leurs fenêtres de bougie.
Petite erreur, ce n’est pas au moyen-age que la peste ravage le plus gravement la ville, mais à la Renaissance. Il est vrai que de 1550 à 1643 - une centaine d’année - plusieurs milliers de lyonnais meurent de cette terrible maladie – la moitié de la population de Lyon disparaît. Après avoir compté sur la Faculté de médecine et en désespoir de cause, le 12 mars 1643, l’équivalant de notre maire d’aujourd’hui, le Prévost Alexandre Mascary, entouré des adjoints au maire de l’époque : les Echevins, s’en remet à la vierge Marie et s’engage à élever deux statues de la Vierge, l’une sur la place des changes, l’autre sur la pile du pont  de Saône.

L’épidémie de peste s’arrête cette année là, à Lyon, alors qu’elle continue ailleurs, en France. Pour remercier la vierge de sa protection, nos Echevins assistent le jour de la nativité de Marie - le 8 septembre, à une « grand messe » et remettent ce que promis à l’évêque de Lyon, écu d’or et cire blanche. De nos jours, la tradition continue, le vœu est respecté et la pièce d’or est toujours remise à l’évêque de Lyon le jour de la naissance de la Vierge.


C’est ce Vœu des Echevins du 8 septembre qui sera confondu dans la mémoire collective avec les « Illuminations ».

Seconde légende - les Prussiens !

La seconde légende : celle des Prussiens qui envahissent Lyon et de la vierge Marie qui les arrête juste avant ?

Et bien, oui, les lyonnais ont encore raison, mais nouvelle petite erreur. En 1870 les Prussiens arrivent sur Lyon, ils ont déjà pris Dijon. Et il y a bien un vœu qui en appelle encore à Marie. Monseigneur Ginoulhiac, alors évêque de la ville parle au nom des lyonnais : « une Basilique sera édifiée à la place de la petite église, si Lyon échappe à la fureur des allemands ». Les prussiens s’arrêtent, Lyon est épargnée et les Lyonnais doivent une cathédrale à Marie.
Voilà, encore une erreur de date, le Vœu est bien là, mais notre Fête des Lumières, nos Illuminations, elles, datent de 20 ans avant ce second vœu des Lyonnais.


La Véritable Histoire du 8 décembre

Les Lyonnais ont pris l’habitude, depuis le premier Vœu des Echevins, de demander l’intercession de la Vierge, pour une maladie, le retour d'un soldat, un enfant...
Ils se rendent fréquemment au sommet de la colline de Fourvière dans une petite église qui domine la ville - celle qui encore aujourd'hui est là, blottie contre la basilique.

Les années passent et les pèlerins sont toujours plus nombreux. La vieille église doit être restaurée. A partir de 1848 on se pose la question de refaire le vieux clocher. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une magnifique statue de Marie en bronze dorée.
Bien entendu la date choisie est celle du 8 septembre 1852, celle de la Nativité de Marie. Malheureusement le ciel n’est pas d’accord, quelques jours avant, les nuages grondent, la ville se retrouve sous des torrents d’eau et la Saône déborde. Une nouvelle date est choisie : le 8 décembre, elle aussi fête de la Vierge, c’est la fête de Notre Dame des Advents qui deviendra deux ans plus tard, en 1854, par une Bulle Ineffabilis Deus, du pape Pie IX, la fête de l’Immaculée Conception.

Mais ce jour là, des orages terribles éclatent et de nouveau la Saône menace. Les notables décident de repousser une seconde fois la cérémonie – mais miracle, en fin de journée les nuages poussés certainement par un doigt divin vont mouiller d’autres terres et le ciel se fait clément. Les Lyonnais, installent alors à la nuit tombée sur leur fenêtre, lumignons, bougies, bougeoirs qui vont illuminer la ville d’une douce lumière. Les bougies brûleront jusqu’au petit matin.

"Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu... La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs... Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : "Vive Marie ! " Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée".


Et traversant le temps, ce qui était un geste de Foi s’est dilué dans le patrimoine laïque lyonnais et le fait de mettre quelques bougies à la fenêtre le 8 décembre, se perpétuera dans toutes les familles – toutes religions confondues. Comme pour écarter un ancien malheur, comme le remerciement d’une ville d’être encore vivante, comme un geste de joie.

Source: lyonweb.net

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Commentaires
A
C'est une superbe tradition, j'aimerai beaucoup voir ça !! merci pour les explications !!!
S
J'aime beaucoup cette tradition, merci beaucoup pour ces explications.
A
J'aurais bien voulu être à cette jolie fête!
L
oh oui c'était magique.... et bien joli chez toi, bon week end
E
Euh.. j'en suis toute émue... biz!
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